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Le Burkina Faso ne sera pas au rendez-vous du 17 juin 2015

 

Le ministère de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la Transition a animé une conférence de presse, le vendredi 20 mars 2015 à Ouagadougou. Face à la presse, le premier responsable du département a annoncé l’impossibilité pour le Burkina Faso de passer au numérique à la date prévue initialement.

Le Burkina Faso comme plusieurs autres pays de la CEDEAO ne pourra pas respecter le délai pour la Transition numérique fixée au 17 juin 2015. C’est ce qui ressort du point de presse du ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la transition, Fréderic Nikiéma. Ce rendez-vous du 17 juin 2015 qui sera manqué par des pays de l’UEMOA est dû, selon le ministre Nikiéma, à l’insuffisance des moyens financiers mobilisés qui explique  les installations tardives des équipements adaptés pour la réception des images. «Cette difficulté n’entache en rien l’accès à la télévision après cette date et il n’y aura pas non plus de sanctions particulières. Seulement, ces pays ne bénéficieront pas de protection de la part de l’Union internationale des télécommunications (UIT), mais le basculement sera dans quelques mois après cette date et aussi des adaptateurs seront mis à la disposition », a dit le ministre.  La TNT, la télévision numérique terrestre qui est une nouvelle technologie permet de transporter plusieurs programmes de télévision par le mode numérique aux téléspectateurs. A la différence de l’analogique, elle permet de transporter 15 à 20 programmes. Au Burkina Faso, chaque télévision diffuse en analogique avec chacune une fréquence. Selon la directrice générale de la Société burkinabè de télédiffusion(SBT), Kadidia Savadogo, avec le passage au numérique, c’est l’ensemble des programmes qui sont au niveau national qui seront transportés par un seul diffuseur et sur l’ensemble du territoire. «Le premier avantage, c’est la mise en place du réseau qui va permettre aux chaînes de pouvoir couvrir plus de populations parce qu’actuellement, pour une chaîne de télévision privée, pouvoir mettre une infrastructure, même analogique, et pouvoir couvrir Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya par exemple, ça coûte très cher », a reconnu Mme Savadogo. Ce qui fait que l’essentiel des chaînes se concentrent actuellement à Ouagadougou seulement. Mais, avec le réseau numérique, a-t-elle dit, elles pourront couvrir mieux le territoire et pourront avoir une couverture nationale si elles le désirent. « Il faut mettre le réseau sur l’ensemble du territoire et cela coûte extrêmement cher. Ce qui fait qu’il y a des difficultés pour les Etats africains de respecter la date de juin 2015 », a indiqué  Kadidia Savadogo. Et d’ajouter : «Le numérique est aujourd’hui indispensable à l’audiovisuelle ».  Le Burkina Faso est à 53% de couverture télévisuelle avec l’analogique. Sur les 46 milliards de FCFA prévus pour la mise effective de la TNT, le pays n’a pu mobiliser qu’environ 8 milliards de FCFA.

Lougri Dimtalba
hope.faso@gmail.com

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